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"NE PAS PERDRE LE NORD"

L'harmattan s'éveille sur cet horizon parsemé de dunes. Portés par le souffle, les grains de sable s'envolent. Un grand tamis dressé à la verticale filtre et retient certains grains. De couleurs et de tailles différentes, ils esquissent progressivement une image sur la surface plane.

 

Les grains représentent des fragments de souvenirs individuels. Comme des photons de lumière. De petits bouts de récits vécus dont le tamis capture la trace. Comme une pellicule. Une mémoire collective s'imprime sur la surface plane. Cette mémoire est relative à une nation. Comme l'image d'une idée de nation. Fixe lorsque le temps s'arrête. Et lorsqu'il s'écoule, l'image se trouble, devient mouvante et se recompose. Voila ce que ce film va chercher, composer, esquisser.

 

Ce processus pourrait s'appliquer dans de nombreux endroits du monde. Ici, ce sera au Mali. Les souvenirs individuels sont ceux de certains citoyens maliens. Des personnes singulières, incarnées, qui réfléchissent et agissent. Qui sont concernés par l'idée et la mémoire d'une nation. Par ses rapports avec la citoyenneté et avec la notion d’État. La nation c'est la nation malienne. Le Mali où l’État essaie de ne pas perdre le Nord du pays. Et où les citoyens, dans ce contexte trouble de nation en crise, essaient tout simplement de ne pas perdre le Nord.

"MNLA, mythes et réalités "

Suite aux premiers repérages en octobre 2013 à Bamako, autour du projet ne pas perdre le nord, des éléments de l'armée malienne nous ont fait rencontrer divers protagonistes concernés directement par la situation en cours à Kidal. Cette suite d'entretien en cours de montage permet d'éclaircir l'historique et la réalité présente du mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

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